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Photo du rédacteurMichel Van Praët

Flammes, marques et oblitérations postales d'Audierne

Dernière mise à jour : 14 févr.


Sans viser à un post exhaustif sur les oblitérations et l'apparition des flammes, leur présentation témoigne, sous un angle particulier, de l'histoire et l'activité économique d'Audierne depuis le milieu du XIXe siècle. Ainsi, la première illustration présente, ci-dessous, l'oblitération établie alors pour le premier bureau de poste du Cap Sizun à Audierne.

Elle est constituée d'un ensemble de points disposés en losange, comportant au centre un nombre identifiant le bureau de poste. Dans cette liste des bureaux de poste de France, les courriers d'Audierne sont oblitérés du cachet dit "à petits chiffres" n°171, puis à partir de fin 1862 du cachet dit "à gros chiffres" n°216, dans la nouvelle liste des bureaux.

Cette seconde liste alphabétique comporte en effet davantage de bureaux de postes, dont Pont-Croix qui, identifié par le n°2495, devient alors le second bureau de poste du Cap Sizun. Le nom de la ville est repris dans la couronne du cachet à date ainsi que le numéro du département, 28 à l'époque pour le Finistère, comme sur les deux courriers ci-dessous envoyés d'Audierne sous le Second Empire.



Durant la période de fonctionnement de la liaison ferroviaire entre Audierne et Douarnenez,

le tri et l'oblitération du courrier peuvent, comme sur de nombreuses autres lignes, être réalisés à bord par un employé appelé "convoyeur".

Sur la carte et l'enveloppe ci-dessous le cachet crénelé est dit "convoyeur-ligne", car il mentionne, en plus de la date, les villes des extrémités de la ligne. Deux types successifs existent sur la ligne Audierne-Douarnenez. Ainsi, sur la carte de 1902 le cachet est plus fortement cranté et de diamètre inférieur à celui apposé sur l'enveloppe de 1933.




Sur la même période coexistent les oblitérations avec les cachets circulaires "classiques" du bureau de poste d'Audierne. Ils peuvent coexister avec d'autres marques comme, par exemple, le cachet du "118e DÉTACHEMENT AUDIERNE", lors de la Grande Guerre. Ce cachet dispense alors d'affranchissement l'envoi de cette carte .


Le 20 septembre 1944, la commune d'Audierne est la dernière du Finistère à être libérée, en complément de l'oblitération, un tampon "FINISTÈRE LIBÉRÉ" surmontant une croix de Lorraine macule le visage du maréchal Pétain figurant alors sur les timbres.


Après-Guerre, l'oblitération se poursuit avec le cachet circulaire à date mais les bureaux nouvellement implantés auront par contre des cachets pouvant avoir des formes différentes selon leur statut. C'est le cas du cachet hexagonal à périphérie pointillée à Esquibien.



À Audierne, l'oblitération va être complétée dans les années 1970 d'une flamme de la ville d'Audierne, portant la mention "AUDIERNE-STATION BALNÉAIRE SES SITES". La commune en renouvèlera régulièrement le financement pendant plusieurs décennies.

Cette mise en place de la flamme correspond fortuitement à l'évolution d'une autre administration présente sur Audierne et symbolique de ses activités: l'Inscription maritime.

Au milieu des années 1960, le statut des "Inscriptions maritimes" est transformé et elles s'intituleront, jusqu'à aujourd'hui, les "Affaires maritimes".

L'Inscription maritime du "quartier d'Audierne" qui bénéficiait du nouveau bâtiment construit en 1951 près du pont ne reçoit visiblement pas immédiatement d'enveloppes avec leur nouvelle entête administrative. Dans l'attente de nouvelles fournitures la mise en place d'un cachet "AFFAIRES MARITIMES" se trouve ainsi être contemporain de la flamme d'Audierne.


Le dessin de la flamme ne va pas évoluer, jusqu'à la suppression des flammes postales dans les années 2000. Néanmoins l'intégration de la flamme dans le cachet d'oblitération présente plusieurs évolutions. Elle passe de la droite à la gauche du cachet circulaire à date, puis la date est reprise sous la flamme et, dans les années 2000, la flamme entre dans un cadre fermé tandis que le cachet circulaire à date est brièvement remplacé par un cachet couronne mentionnant la qualité de centre de tri d'Audierne.

Selon les manifestations et les années, la flamme d'Audierne peut être temporairement remplacée par des flammes évènementielles.

Dans les années 1990, c'est le cas des flammes du Festival des Chapelles ou de la flamme de célébration des dix ans de la société d'horticulture du Cap Sizun et du Pays bigouden.


Les flammes disparaissent avec la mise en place fin 2006 de la nouvelle codification postale (ROC : Référentiel des Organisations du Courrier) composée de 5 chiffres suivis de la lettre A ; Audierne disparait au profit d'un code

...

sauf en de rares exceptions, comme en fin de ce post.


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