
AUDIERNE ESQUIBIEN CULTURE
Gwaien An Eskevien Sevenadur
AUDIERNE ESQUIBIEN CULTURE regroupe et développe des offres et dossiers culturels pour les habitants et visiteurs d'Audierne, Esquibien et plus largement du Cap Sizun.
Hommage aux 16 déportés d'Audierne
80 ans de la Libération d'Audierne et du Finistère
Cette 80ème célébration de la Libération d’Audierne, se tient au plus près du lieu où, le 20 septembre 1944, les dernières troupes de l’Occupant, faites prisonnières, furent embarquées dans des véhicules américains.
Nous sommes ainsi face à la place Jean Simon, jeune Audiernais de 20 ans brièvement responsable des FTP du Sud Finistère, dénoncé puis exécuté dans les dunes de Poulguen en Penmarc’h le 21 avril 1944 en même temps que d’autres résistants dont son ami Emmanuel Brusq.
J’évoquerais en quelques mots les victimes pour partie oubliées, parfois même omises des monuments aux morts où l’on s’attendrait à les voir honorées.
Depuis quelques années, une partie de l’oubli quant à la place des femmes a été comblé. C’est d’autant plus justifié que leurs fils et leurs époux, faute d’armement dans le Cap Sizun, partageaient avec eux les risques des missions qui consistaient largement dans des actions de renseignement, d’aide aux clandestins et d’action politique.
Mais il est des victimes presque oubliées aujourd’hui, il s’agit des civils abattus et des déportés, en particulier ceux d’entre eux décédés dans les camps de la SS.
En premier lieu, je citerai les victimes civiles du 6 août 1944 :
Marie Calvez, épouse Cotonéa abattue rue Danton, Emma Gauthier, épouse Laurent abattue rue Ernest Renan, Jean Marie Menou et Joseph Nirma, abattus sur les quais, ici même, Pierre Le Lec, abattu rue Gambetta et, à Esquibien Jean Guillaume Bigot abattu le 9 septembre 1944.
Les collégiens viennent d’évoquer le groupe de 4 jeunes résistants partis le 24 juin 1943 pour rejoindre les Forces françaises en Afrique, arrêtés 2 jours plus tard sans avoir atteint l’Espagne, puis déportés : Joseph Le Gac, Joseph Bolzer, dont les collégiens ont lu une partie de l’un de ses courriers à la famille de Sylvestre le Borgne, décédé à Buchenwald le 31 mars 1944, Jean Guillaume Cudennec, décédé à Buchenwald le 20 janvier 1944, qui guidait le groupe.
On peut également citer le résistant Yves Normant, dénoncé, déporté fin 1943 et décédé, à quelques jours de la reddition, le 23 avril 1945.
La rafle du 2 janvier 1944 témoigne également de la répression qui s’accroît alors face aux jeunes qui refusent de se rendre au STO. Alors qu’ils participent à un bal clandestin à l’Hôtel des Dunes, plusieurs d’entre eux seront capturés et déportés. Henri Scudeller qui tente de s’enfuir est abattu, 4 jeunes de Plouhinec et Pont L’Abbé ainsi que 4 jeunes d’Audierne sont déportés et mourront en déportation : Jean Donnart qui résidait alors place de la République, Simon Keravec de la rue Jean-Jacques Rousseau, Robert Lozach de la rue Gay Lussac, René Bigot de la rue Émile Zola.
À leur sujet on peut parler de dénonciation même s’il s’agit, plus banalement, de propos motivés par la jalousie d’une jeune fille qui n’était pas invitée. Ce sera là le sujet de ma conclusion, en cette période d’Occupation par le pouvoir nazi et d’oppression par le régime d’extrême droite de Vichy, les débats d’idées conduisaient à la mort mais aussi les dénonciations, voire de simples médisances.
Aujourd’hui la démocratie semble garantir l’affrontement des opinions et limiter les conséquences des propos de haine ; pourtant la démocratie perd pied face à l’évolution des moyens de communication que peuvent générer les médias contemporains et l’usage du WEB. La responsabilité de chacun, y compris des plus jeunes (comme vous élèves de l’école Pierre Le Lec et collégiens de Locquéran) doit être soulignée face aux risques délétères du harcèlement que démultiplie le WEB ; il peut toucher chacun y compris les jeunes, les élus ou tout un chacun, avec des conséquences terribles. Cette évolution des moyens de communication démultiplie les sources de connaissances mais aussi de déviances si l’on pense aux propos prêtés à Joseph Goebbels, « ministre de l’éducation du peuple et de la propagande » du régime nazi : mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Aujourd’hui, comme hier, la démocratie est en péril si les citoyens et les États cèdent devant les auteurs et les diffuseurs de Fake News, s’agirait-il même de faire rêver à la possibilité de vivre sur Mars sans se soucier de préserver notre planète commune.
Michel Van Praët
Adjoint à la Culture
Célébration des 80 ans de la Libération d’Audierne, dernière ville libérée du Finistère.
Audierne, célébration à la limite des quais Jean Jaurès et Pelletan, le 20 septembre 2024.

Mise en place des drapeaux sur le quai Jean Jaurès

Hommage par les collégiens de Locquéran, avant les discours officiels. En arrière plan, une partie des élèves de l'école Pierre Le Lec.

Le "Jean Moulin", le "Cap Sizun" et le "Corbeau des mers" vont porter les gerbes en mer en baie d'Audierne, à la fin de la célébration.

Remise de la médaille d'Audierne au patron du "Corbeau des Mers", dernier navire du quartier maritime d'Audierne ayant répondu à l'appel du 18 juin 1940 en état de naviguer.

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Achèvement du 1er étage de la tourelle

Vue vers le feu du Raoulic
